Quel honneur d’être sur une page entière dans Marianne en plein Salon International de l’Agriculture ! Frédéric Denhez a souhaité que je mette l’accent sur l’alimentation qui est notre sécurité. Alors je lui ai raconté les résultats de 25 ans de travaux, de mes formations pour élus (mais pas que pour élus) et mes Défis Locavores et bas carbone® que je fais relever dans toute la France. Extraits (le reste est dans les kiosques): « Il a l’accent du cassoulet qu’on sort du four, le sourire d’Ugolin et la détermination du Papet. Grâce à Stéphane Linou, formateur, la sécurité alimentaire est enfin devenue un sujet de sécurité civile. » « Voici l’équation de départ : dans nos régions, l’essentiel de ce que l’on produit part hors de notre bassin de vie, en camion. Et l’essentiel de ce que l’on mange arrive de l’extérieur de ce même bassin, par camion également. Que se passerait-il si les poids lourds ne roulaient plus ? Le jour où une nouvelle pandémie figera le pays ? «Le Covid a maintenu l’illusion car nous avons été sous perfusion. Tout a tenu grâce aux transporteurs et parce qu’il y avait des gens pour mettre en rayon. Mais si l’épidémie les avait tous rendus malades ? », interroge-t-il. Entre-temps, la guerre en Ukraine a de nouveau illustré nos dépendances. « Nous sommes des malades sous perfusion de flux extérieurs. Qu’arrive-t-il lorsque les perfusions tombent ? La pathologie se voit tout de suite. Et une pathologie, pour un territoire, ça trouble l’ordre public.» Voilà où il voulait en venir. La France est, à peu de chose près, indépendante en matière de défense et de production d’électricité. Mais pas pour ce qui remplit les ventres. Or les ventres vides nourrissent l’émeute. » «Produire et manger lʼessentiel: Depuis la loi Barnier de 1995, les communes concernées par un risque naturel sont tenues d’élaborer des plans de prévention. Depuis novembre 2024, ces plans intègrent enfin le risque portant sur l’approvisionnement alimentaire. Et c’est grâce aux travaux et aux formations pour élus dispensées par Stéphane Linou. Les maires sont donc désormais incités à développer la « résilience alimentaire».» «Mais pour ce consultant, il s’agit d’aller encore plus loin : « Il faudrait que toutes les collectivités puissent assurer un stock d’au moins trois jours en discutant avec les distributeurs, mais aussi en incitant les gens à produire eux-mêmes leurs légumes, à les cuisiner eux-mêmes, à développer l’agriculture de proximité.» Les PAPI (programmes d’actions de prévention des inondations) sont déjà là, Stéphane Linou attend les PapA avec impatience – « A » pour alimentation. » «« Les élus se retrouvent face à leur géographie et se disent : “Qu’est ce que j’en ai fait de mon territoire depuis tant de décennies ?” C’est un microbiote alimentaire territorial qu’il faut reconstruire. » Histoire de faire d’une pierre deux coups : la sécurité alimentaire plus la sécurité sanitaire – celle des sols, de l’eau et des agriculteurs. Un cercle vertueux.»